Statement
8 March 2017
(Version française ci-dessous)
This year’s International Women’s Day has been dedicated by the UN to the topic “Women in the Changing World of Work: Planet 50-50 by 2030”. On this occasion, the governments of member states are invited to make specific commitments to put an end to gender inequality through a series of new measures ranging from legislation and policy, to appropriate action plans and investments on a national basis.
For the European Association for the Defence of Human Rights (AEDH) addressing gender inequality is strategic for the defence and the promotion of the rights for everyone and everywhere in the world.
As of 1995, the Beijing Declaration made the rationale of the pursuit of gender equality clear: it is “not only a demand for simple justice or democracy but can also be seen as a necessary condition for women’s interests to be taken into account”. [1]
In reality, there is still a long way to go. If one takes as an example of the composition of the governments of the 28 EU member states today, only for the governments of Sweden, France and Slovenia is the rate of 50 % reached. 7 member states have attained 30 %. On the other hand, in Hungary the 12 ministers are all men. In Malta and the Czech Republic, only one of 17 ministers is female.
Some days ago, during a debate in the European Parliament on gender pay gap, standing at an average of 16,7 % in the European Union, [2] a Member of Parliament argued that “women must earn less than men because they are weaker, smaller and less intelligent!” [3]
Is this free, confident speech, where someone feels empowered to publicly declare such comments, a sign of times to come, where women’s rights have become a target? The answer is yes and it must be opposed.
AEDH expects the relevant authorities of the European Parliament to use all the means at their disposal to sanction the author of these remarks. AEDH wishes that the effort towards a greater equality between women and men all available means, EU regulations and directives, national legislation and action programmes, becomes a strong European ambition.
[1] Bejing Declaration, 1995: http://beijing20.unwomen.org/~/media/headquarters/attachments/sections/csw/pfa_e_final_web.pdf.
[2] EU factsheet, gender pay gap in the EU 2016:
http://ec.europa.eu/justice/gender-equality/files/gender_pay_gap/2016/gpg_eu_factsheet_2016_en.pdf.
[3] BBC, 3 March 2017, http://www.bbc.com/news/world-europe-39152562.
FOR MORE INFORMATION
The European Association for the Defense of Human Rights (AEDH) brings together the leagues and associations for the protection of human rights in the countries of the European Union.
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Oui, les droits des femmes sont décidément d’actualité !
Déclaration
8 Mars 2017
La Journée internationale des femmes de ce mercredi 8 mars 2017 est consacrée cette année par l’ONU sur le thème « Les femmes dans un monde du travail en évolution : une planète 50 – 50 d’ici à 2030 ». À cette occasion, les gouvernements des États membres sont invités à prendre des engagements pour mettre fin à l’inégalité de genre à travers un ensemble de mesures allant des lois et des politiques jusqu’à des plans d’action et des investissements appropriés dans un cadre national.
L’Association européenne pour la défense des Droits de l’Homme (AEDH) considère que le combat contre les inégalités entre les femmes et les hommes est stratégique pour la défense et la promotion de tous les droits, pour toutes et tous, et partout dans le monde.
Dès 1995, la Déclaration de Beijing exposait clairement le fondement de cette recherche de l’égalité de genre : elle « n’est pas seulement une simple question de justice et de démocratie : on peut y voir aussi une condition nécessaire pour que les intérêts des femmes soient pris en considération ». [1]
En réalité, on est très loin du compte. Si nous prenons comme exemple la composition des gouvernements des 28 États membres de l’UE aujourd’hui, seulement dans les gouvernements de la Suède, de la France et de la Slovénie, le taux atteint est de 50 %. 7 États membres ont atteint 30 %. En revanche, en Hongrie, les 12 ministres sont tous des hommes. À Malte et dans la République Tchèque, il y a seulement une femme ministre pour 17 ministères.
Il y a quelques jours au Parlement européen dans un débat sur l’écart salarial, qui est de 16,7 % en moyenne dans l’Union européenne [2] , nous avons pu entendre un député européen soutenir que « les femmes devraient gagner moins étant plus faibles, plus petites et moins intelligentes » ! [3]
Cette parole libérée, dite décomplexée, c’est-à-dire que quelqu’un peut se sentir autorisé à les prononcer publiquement, est-elle le signe de nouveaux temps, dans lesquels les droits des femmes sont devenus une cible identitaire? La réponse est oui et elle doit être combattue.
L’AEDH attend des autorités du Parlement européen qu’elles engagent des sanctions contre l’auteur des propos. L’AEDH souhaite que par tous les moyens, directives et règlements européens, lois nationales et programmes d’action, la lutte pour une plus grande égalité entre les femmes et les hommes soit une forte ambition européenne.
[1] Déclaration de Beijing de 1995,
http://beijing20.unwomen.org/~/media/headquarters/attachments/sections/csw/bpa_f_final_web.pdf.
[2] Fiche explicative de l’UE, écart de rémunération entre femmes et hommes dans l’UE en 2016:
http://ec.europa.eu/justice/gender-equality/files/gender_pay_gap/2016/gpg_eu_factsheet_2016_en.pdf
[3] La Libre, Jeudi 2 mars 2017, http://www.lalibre.be/actu/international/les-femmes-doivent-gagner-moins-que-les-hommes-car-elles-sont-moins-intelligentes-les-propos-scandaleux-d-un-eurodepute-polonais-58b84127cd704dd7c0b1b149.
